UNE NATURE SAUVAGE
Dans un cadre sauvage et enchanteur
Annihilating all that's made
To a green thought in a green shade.
Andrew Marvell (1621-1678)
Novembre signe la fin de la saison des pluies en Thaïlande. S’ouvre alors, avant l’épisode de sécheresse, une fenêtre optimale pour la course. Les chemins redeviennent praticables et la nature encore saturée d’humidité se révèle dans son incroyable exubérance. Le parcours de 150 kms permet d’accéder à des contrées reculées, dans une succession de paysages magnifiques et d’ambiances contrastées.
LES PEUPLES D’EN HAUT
Qui sont-ils, ces hommes et femmes aux costumes colorés, croisés au détour d’un sentier, habitants de ces villages primitifs accrochés aux versants des montagnes ou perdus dans les lointaines vallées ?
Pour la plupart, ils ne sont pas Thaï et n’en parlent même pas la langue. Leurs racines sont ailleurs, en Chine, au Laos, en Birmanie. Des pays que leurs ancêtres semi-nomades ont quitté pour des terres plus fertiles ou plus sûres. Ils n’appartiennent pas à une nation, mais à une tribu et une ethnie : Hmong, Karen, Lisu ou Akha. Ils ont leur propre langage, leur culture, leurs traditions, qu’ils se sont transmis à travers les âges.
Longtemps sans droits, ignorés ou méprisés, ils sont aujourd’hui mieux considérés. Certains se sont rapprochés des villes, envoient leurs enfants à l’école, vivent moins durement que leurs aînés. D’autres restent encore isolés, à l’écart du monde, sans beaucoup de contacts avec les étrangers. C’est toujours une surprise et un privilège de les rencontrer.